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Introduction aux instruments de musique asiatiques

Index de l'article

Le Laboratoire de la culture d’Asie orientale en France (LCAOF) s’associe à la Galerie Francis Barlier pour offrir des cours d’introduction aux instruments de musique traditionnels d’Asie orientale : shakuhachi, le guqin, le xiao et le xun.

concert lyon

La culture asiatique ancestrale de musique, principalement représentée par la Chine, le Japon et la Corée, se caractérise par un charme unique et diversifié qui se démarque de celui de l'occident : le calme morne du shakuhachi, l’élégance discrète du guqin, le raffinement aérien du xiao, la simplicité pleine d’émotions du xun. S’initier à la musique ancienne nous permet non seulement de dialoguer avec l'esprit de cette époque, de remonter aux racines des cultures asiatiques, mais aussi de retrouver une joie et une sérénité intérieures rares de notre société contemporaine, gouvernée par une recherche effrénée de la rapidité et des changements permanents. Ces cours s’adressent aux débutants, y compris ceux qui n’ont aucune expérience musicale au préalable : nous proposons, autour d'une sélection de morceaux, de couvrir également les partitions traditionnelles, le contexte historique, les œuvres littéraires concernées etc., afin de permettre à chaque participant de mieux appréhender son instrument.


Présentation de l’enseignant

Yao Yuanxing (姚元兴), au nom littéraire de Shoumo (守默), préside et anime le Laboratoire de la culture d’Asie orientale en France.

yao shiba

Ayant étudié les cultures traditionnelles d’Asie orientale durant de nombreuses années, notamment la musique instrumentale, principalement auprès de Ma Jie (Interprète de guqin à Nanjing), de Kazushi Matama (interprète de shakuhachi), puis au sanctuaire Meiji à Tokyo auprès de Fujima Masatoshi pour le guqin, le shakuhachi et le hichiriki.

Après ses études en France et au Japon, Yao Yuanxing a collaboré avec des musiciens et danseurs locaux, et a fait briller la culture asiatique notamment chinoise sur différentes scènes internationales, notamment à Paris, Tokyo et Genève.

Lors de ses études au Japon, il a mis en place des cours de xiao et de xun, en partenariat avec l’association japonaise de costumes de la dynastie Han, et proposait de manière inédite l’enseignement du xun et du xiao à partir des partitions de musique traditionnelle chinoise. 


Les instruments

Le shakuhachi 尺八 prend son origine en Chine ancienne, mais  il depuis bien longtemps perdu trace. Son nom vient de sa longueur,  exactement 1 chi et 8 cun (尺八 signifie littéralement « chi huit »), sa sonorité rappelle la résonance dans les grands espaces, mais il peut également exprimer le liberté absolue et le calme profond. Plus tard, pendant la dynastie des Song du Sud (1127-1279), le grand maître Hottô Kokushi l’introduit au Japon où il devient très vite connu, jusqu’à devenir l’un des instruments essentiels du courant esthétique wabi-sabi (侘寂).

chiba

Grâce aux échanges entre les cultures chinoise et japonaise de ces dernières années, ainsi que des efforts de la Chine pour promouvoir sa culture traditionnelle, leshakuhachi – instrument ancien de la dynastie des Tang – est dans le monde entier de plus en plus connu et étudié.

Le Xun 埙, « son de la Terre » parmi les huit sons, est au plus tôt mentionné dans les Classique des vers (xie au ve siècle av. J.-C.), et fut ensuite mentionné régulièrement dans la poésie chinoise. Au début utilisé pour attirer le gibier lors de la chasse, c'est l’instrument à vent fermé le plus ancien de Chine. Il commença à devenir populaire durant la dynastie des Zhou (1046 - 771 av. J.-C.), puis devint un instrument de la cour impériale à partir de l’ère des Qin (221 - 207 av. J.-C.) et des Han (206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.).

yao taoxun

La sonorité du xun est calme, distante, profonde, parfois plaintive, mélancolique, persistante. Sans doute grâce au timbre unique du xun, les anciens lui ont pendant longtemps attribué un sens artistique - plus tard qualifié de « neutre » voir « fade », et par là même lui attribuant un sens sacré, raffiné, mystérieux et noble.

Le xiao (箫), tout comme la flûte di  (笛), remonte à l’origine des instruments à vent, taillés dans les os, puis dans le bambou depuis l’ère néolithique. Durant la dynastie des Qin et des Han et jusqu’aux Tang (618-907), le xiao désigne une flûte de pan, faite de plusieurs tubes de bambou assemblés. Puis, en creusant des trous sur le tube de bambou, cette flûte se distingue des flûtes de pan, d’où son nom «dongxiao» (洞箫) qui signifie littéralement « flûte avec des trous. » Dans les Classique des documents (书经, 3000 av. J.-C.), le Xiao est déjà mentionné comme un instrument dont le son merveilleux fait venir le Phénix. Il y est relaté également que dans le spectable noble de Shaoyue – combinaison de poèmes, de danse et de musique – le xiao avait la place principale de l'orchestre.

photo xun xiao

Instrument par excellence des lettrés, le xiao fut révéré à travers les âges. « Plainte ou admiration, pleurs ou reproches, le son s’étire et s’envole, tel un fil sans jamais casser » est la description la plus connue en Chine pour décrire le son si particulier du xiao.

Le guqin (古琴), aussi appelé couramment yaoqin, yuqin ( signifiant qin de jade ), sitong (signifiant "cordes de soie et corps de paulownia") et qixianqin « le qin à 7 cordes », est un instrument traditionnel chinois, qui apparaît à l’époque de la dynastie des Zhou de l’Ouest. Les légendes prêtent sa créations au grands empereurs mythiques, pour une histoire de plus de 3500 ans.

photo guqin

Le guqin, extrêmement répandu auparavant, est maintenant rare. Il symbolise les différences entre les rangs sociaux par sa largeur rétricissant. Les 5 cordes nommés gong, shang, jue, zhi, yu, symbolisent respectivement le souverain, les ministres, le peuple, les évènements, et les choses – les différentes strates de la société. Plus tard furent ajoutées 2 cordes wen et wu qui symbolisent l’harmonie et l’affection entre le souverain et ses ministres. Les treize frettes symbolisent les douze mois, et la plus grande au milieu qui représente le souverain et le mois intercalendaire. Le timbre du guqin possède des sons harmoniques,  « libres » ou encore « appuyées ». « Les sons harmoniques viennent le Ciel, les sons libres viennent de la Terre, les sont appuyées viennent de l’Homme », et l’ensemble symbolise l’harmonie entre le Ciel, la Terre et l’Homme.


Le calendrier des cours

Tous les 1er et 3e samedis du mois :

11:00 – 12:30 Shakuhachi
13:30 – 15:00 Guqin
15:00 – 16:30 Xiao
16:30 – 18:00 Xun

La première demi-heure est consacrée à la pratique/révision individuelle, il est possible d’arriver en avance pour discuter, poser des questions, échanger avec l’enseignant et les autres étudiants. Le cours dure ensuite une heure.

Nota bene :

  1. Les heures de cours sont susceptibles de changer selon l’organisation de l'ensemble des participants.
  2. Les cours sont arrêtés pendant les vacances d’été, de juin en août.

Les tarifs

Chaque cours 35€, paiement tous les 5 cours. Si paiement en une fois, 50€ de remise offerts.
(les étudiants arrivant en cours d’année peuvent bénéficier d’un cours de mise à niveau gratuit pour le doigté et la lecture des partitions, afin d’avoir autant que possible un niveau égal à la classe.)

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FRANCIS BARLIER

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